A-t-on besoin de faire table rase pour aller de l’avant ?
Est ce que le fait d’être une femme influence un mode de création qui implique des cycles ?
La peinture est-elle affaire de rupture ou de continuité ?
Tous ceux qui se sentent artistes répondront qu’il faut un peu de ces deux choses pour créer. Un peu de ce que l’on a fait avant, un peu de ce que l’on découvre au fur et à mesure. Tout ceci permet d’imaginer un peu de ce que l’on va faire ensuite…
J’ai fait mon grand ménage de fin de cycle aujourd’hui, fin d’une année à peindre sans interruption, fin de mon établi dans le salon, fin de toiles réparties partout dans les coins, fin de ce qui a été exposé, étiqueté, fin des pistons et des ficelles ainsi que de toutes les traces d’un encadrement.
Mon établi a rejoint son coin, dans son atelier, mes papiers sont bien pliés, rangés, les pinceaux lavés, les toiles neuves stockées, en attendant.
Peut-être qu’en art comme dans la vie, il y a un moment où il ne faut plus se retourner pour aller de l’avant. Ce qui a été fait reste quelque part, comme une influence malgré soi, mais il faut oublier un peu pour re-commencer.
Bizarrement, maintenant que tout est rangé : j’ai furieusement envie de m’y remettre.
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