mon journal d'artiste...

Nuit fauve...

J'ai décidé de me reposer un peu de peinture en attendant les vacances. J'ai pris mon National Géographic du mois qui est parsemé de fauves magnifiques, et j'ai un peu dessiné.

juste une feuille et un crayon.

Face à tout cet art compliqué qui nous entoure il me semble qu'il est bon, parfois, de revenir à l'essentiel, à la source de toute chose: garder une trace, à un moment T de l'image qui nous touche...

Je vais approfondir l'étude et les croquis, j'ai l'idée vague d'une toile...à suivre.

ps: ceux qui n'ont pas encore feuilleté le National Géographic du mois, foncez au kiosque le plus proche. Il contient des photos fantastiques.

in ou out ?

mon but n'est pas de plonger dans l'art vraiment contemporain, j'essais juste de me faire plaisir en peignant, et de temps en temps je montre mon travail. une visite au salon des artistes normands m'a fait réfléchir à cette façon justement qui fait que montrer son travail peut être délicat. par ce que finalement je ne sais pas ce que ça vaut. être accepter dans un salon reste encourageant mais ne me dit pas vraiment si mon travail est de qualité. cela veut juste dire que je suis dans la lignée, dans la mouvance de ce qui s'expose, à un certain endroit,  un certain moment. pour pas mal de gens mon travail doit être ringard, classique, périmé, et je les comprends car j'ai tout de même presque 10 ans d'études d'art derriére moi, et c'est certainement ce que j'aurais dis en voyant mon travail actuel il y a 10 ans...

faut-il même que je me préocupe de ça ?

quand je vois les tableaux exposés dans les galeries je me trouve si loin... Je ne suis ni une abstraite épurée, ni une figurative "mode". Je ne travaille même pas à l'huile. je ne suis pas dans la cible de ce qui s'affiche, de l'art branché qui se vante et se vend...je n'ai aucunement l'ambition d'exposer au FRAC, mais tout de même, ne suis je donc plus qu'une artiste du dimanche ?

REVUE DE DETAILS...

Pour que vous puissiez imaginer ce qui se passe à la surface de la toile...

FINITO...

VOILI VOUILOU... JE CROIS QU'elle est terminée CETTE TOILE . Pas tout à fait ce que j'avais prévu comme d'habitude....Je cherchais depuis plusieurs jours un ton foncé qui me permette de finir mon côté droit, sans "casser" l'harmonie des bruns et sans éteindre la luminosité des verts.

J'ai trouvé un nouveau papier style "papyrus égyptiens", et un simple morceau de motif collé m'a fait partir non stop dans un délire de fleurs.

Le seul "hic" c'est que j'ai du sommeil à rattraper et qu'à 2 h00 j'y étais encore...

tant pis c'est bientôt les vacances et je vais les commencer avec une toile vierge, ça c'est la belle vie!!! si si je vous assure...

cette peinture n'a pas encore de titre.

elle fait 80X100 cm.

et là vous n'en voyez pas tout à fait la totalité. ( manquent quelques centimétres sur les bords...)

comme d'habitude pensez qu'il n'y a pas sur une photo le "rendu" des textures (reliefs). Pour ceux qui connaissent mon travail,  vous  savez que la matière y est très épaisse .

(voir photos détails plus bas).

What else ???

voilà c'est fait, le soleil et le ciel bleu sont toujours là mais c'est l'Hiver avec un grand H.

ça s'est passé ce matin, d'un seul coup, juste après que le reveil ait sonné:  températures en chute libre, panne de couette, et finalement option doudoune pour mettre le nez dehors.

aprés cet été indien hors normes nous nous étions habitué au t-shirt en octobre, sauf que c'était loin d'être normal et que là, visiblement, les pendules sont remisent à l'heure. un peu Hard les pendules!!!

pour se remettre de ces émotions et dans cette perspectice hivernale peu engageante le chat et moi on survi grâce à notre totem; à savoir notre machine Nespresso. oui mon chat boit du café. ça fait quoi un chat qui boit du café? ça trempe sa pâte, sa lèche sa pâte et aprés ça court dans tous les sens tel un O-S-N-I ( objet spead non identifié). finalement il en faut peu pour être heureux; comme dirait l'autre "What else?"...

Jeudi bleu...

Qui donc a parlé de jeudi noir? ici, à Rouen ce jeudi fût bleu bleu bleu.

1. D'abord ici, le jeudi, c'est le jour des poubelles bleues. C'est assez étonnant comme truc: le mercredi soir toutes les rues sont d'un marron sale, et tous les jeudis matin, comme par miracle, des tas de containers bleus ont poussé, tels des champignons, un peu partout.
2. Ensuite le ciel: ils ont repeind le ciel en bleu azur, je vous jure!!!et pas un bleu pour de semblant, non, pas un bleu fadace plein d'humidité , non, un vrai bleu, éclatant, un bleu de carte postale.
3. Enfin, comble de l'apothéose , figurez-vous que mon beau bus bleu était là, fidéle au poste, sans retard, sans la foule, sans toute cette apocalypse décrite hier soir dans le journal de PPda. Alors info ou intox? à Rouen en tous les cas, la vie en bleue est belle!!!

Petits bouts de nous...

Je me suis amusée à regarder les rugbymen avant que le match commence. Chacun y va de sa petite superstition. Qui d'embrasser un médaillon, qui de toucher le sol pour sentir le terrain avant la vibration.

Je me dis que finalement nous sommes tous les mêmes. Nous avons besoin d'un tas de petits "rien".

Voici tous mes petits morceaux, mes fétiches, tous ces inutiles indispensables à mon environnement de travail. La récolte fait partie intégrante de la création. Certains fragments servent tout de suite, d'autres sont là, en attente, lambeaux de promesses sans lesquels je ne pourrais pas peindre...

Embarquez!!!

Mes chers petits élèves travaillent bien en ce moment, parfois avec du bruit mais  c'est juste un détail  logistique... Faire de l'art dans un silence religieux c'est pas mon truc. Moi j'aime fabriquer des arts plastok' dans le bavardage de la matière, dans le chuchotement du papier froissé, dans l'éclat qui précéde la découverte. Tout cela doit être vivant. Et que ce soit clair, mes cours sont vivants: et je me régale. 

Malgrè l'énergie dépensée j'ai  encore le punch, certains soir, de reprendre un pinceau. Et il y a des jours comme ça où je ne fais QUE ça!!! Etre prof d'arts plastiques dans un collège ne me géne pas pour créer. Au contraire. Le peps des plus grands et  "les yeux qui petillent" des plus petits  me donnent souvent des idées . ça permet de voir les choses autrement et de garder une certaine naïveté face au monde impitoyable de l'art.

Puisque le plus important c'est bien notre capacité à inventer des "mondes", à produire du merveilleux, à raconter . Je suis sûre que l'art est naît de ça, au plus lointain de notre histoire: de cette volonté de raconter quelque chose, d'embarquer l'autre dans un univers paralléle...

et s'il fallait avoir honte de n'être "qu'un peintre figuratif " qui s'enivre chaque jour du monde qui l'entoure pour le réinventer sur ses toiles, alors je veux bien être des plus honteuse.

Touver sa place...

"Le Temple" a trouvé sa place au salon. A côté d'une  peinture très bleue le rouge fonctionne bien.
Sous le "flon-flon" des grands lustres dorés c'est assez étrange de voir ce que j'ai fabriqué dans l'intimité de mon foyer. Les gens passent et regardent entre deux petits fours; ils parlent, comparent, échangent des réflexions. La toile a sa vie propre maintenant; et je peux partir tranquillement en la laissant à sa place. Car si je suis bien sûre d'un truc c'est qu'en revanche ma place n'est pas dans ce genre de mondanités...

Dans ma ville.

En ce moment la fête se prépare.

J'aime bien voir les attractions pousser comme des champignons au bord de la Seine.... Bientôt les odeurs de barbe à papa et de pommes d'amour envahiront les rues de Rouen.