Lorsque tu es un jeune peintre les "pros" te disent sans cesse : il faut que tu trouves ton style !!
Alors tu bosses, tu réfléchis, tu fais des tentatives, tu te prends pour ce que tu n’es pas : un abstrait, un conceptuel, un cubiste, et en cherchant, tu t’éloignes peu à peu de ce que tu es vraiment… sans le savoir. Par ce que les "pros" ne te disent pas que tu tentes d'inventer des choses qui existent déjà. le 19°s et le 20°s ont tout raflé: les installations? déjà vu, l'art vidéo? déjà vu, les occupations monumentales? déjà vues.
Toutes ces hésitations permettent de se rendre compte à défaut, non pas de qui tu es, mais de qui tu n'es pas. Il faut juste admettre que nous faisons tous du neuf avec du vieux.
Alors un jour j’ai tout envoyé balader ! J’ai juste décidé de me faire plaisir... Puisque de toute façon il est vital de peindre, de s’exprimer, de se jeter sur la toile, de fabriquer concrètement ce qui vous touche.
Alors il faut essayer de travailler en toute liberté, cesser de subir et aller de l’avant.
Bizarrement c'est sans le vouloir que mon travail est alors devenu cohérent. Pourtant je ne cherche précisément plus à avoir un « style ». Il arrive un moment où tu peins juste « comme tu es ». Par ce que tu n'arrives plus à faire autre chose.
Trouver son style n’est d’ailleurs pas si chouette finalement, car j’ai peur de tourner en rond au bout d’un moment…
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