Voilà, je suis revenue de Barcelone depuis une semaine et je n'ai pas encore retouché un pinceau.
Il faut dire qu'en ce moment mon travail de prof c'est: les bulletins, les conseils de classe, la salle d'arts plastiques à laquelle j'ajoute un espace "multimédia", tout cela m'occupe pas mal.
Mais la vérité si je ne mens pas, c'est que j'ai l'esprit ailleurs. En ce moment je me pose beaucoup de questions sur le Pourquoi, le Comment, le "où je vais" ?
Je suis en train de préparer un rêve de voyage qui me tient à coeur depuis...toujours : le Mexique.
Seulement voilà, faut-il vraiment réaliser ses rêves. N’est-ce pas trop tôt? Comment vais je me sentir, après ? Quel moteur aurais je, ensuite, pour avancer?
Et puis les rêves lorsqu’ils se réalisent sont souvent décevants. Comment le Mexique, aussi beau soit-il, pourrait-il correspondre à l’image fantasmagorique que je m’en suis forgée depuis l’enfance. Mon imaginaire a grandi avec des fresques précieuses, des temples et des masques de jade, mais les mayas ont disparus depuis longtemps.
Peut-être devrais-je en garder l’image sublimée que je m’en suis inventée.
Plus le projet se concrétise et moins j’ai envie qu’il se concrétise…bizarre non ?
Alors en attendant les pinceaux dorment. Mon « Amazone » me regarde du coin de l’œil, délaissée, se demandant à quelle sauce elle va être mangé.
C’est peut être ça mon vrai problème dans le fond : une certaine peur de l’achèvement. Un refuge dans le « en suspend ».
Il faut bien du courage pour finir quelque chose…
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