J'aime travailler petit à petit. Découper des morceaux de papier et les coller avec les doigts. J'aime réchauffer l'encre et la peinture avec un séchoir, en caressant doucement la surface avec la paume de la main. J'aime découper un à un les fils d'une dentelle pour qu'elle corresponde à un contour. J'aime lier un trait minuscule avec la pliûre ou l'imperfection d'un papier kraft. J'aime assembler des petits bouts de rien pour qu'ils deviennent un tout précieux; un bijou de composition.
La féminité est tout entière affaire de préciosité.
J'en suis à travailler la partie figurative. Pour le moment il y a un personnage et une ville au lointain.Plus tard je reviendrai sur les alentours: jeux de matière plus abstraits qui s'animent à la surface. Tout cela me permet de jouer sur les niveaux de lecture: le proche et le lointain... ( au sens littéral et métaphorique).
Bon voilà où j'en suis à 14h52.
Sauf que là , j'ai la fièvre qui monte et il n'y a aucune allusion métaphorique là dedans. Donc, je vais prendre un bon bouquin, et probablement m'endormir sur le canapé . Peindre quand on est malade c'est pas si simple. Sans compter qu'il faut jongler entre les mouchoirs, les éternuements et les pinceaux, et c'est pas le pied...
ça ira mieux demain!!!
format du support: 50X50 cm.
Aujourd’hui je me suis levée aphone.
Pour mon travail je parle toute la journée alors ma « doctouresse » m’a dit : il faut vous arrêter une semaine pour reposer votre voie, sinon ça va durer.
Passée la dose de mauvaise conscience, j’ai dormi, mangé ma soupe dormi… puis je me suis ennuyée grave !!!
Alors j’ai remis mon établis dans le salon, j’ai déballé un support, et j’ai peins.
Toutes mes questions sur le pourquoi du comment ont alors trouvé une réponse, la réponse: je peins quand je m’ennuis. Quand je suis trop malade pour sortir, pour suivre un film ou papoter avec les potes, ou jouer aux cartes. Je peins quand je suis naze, OUT, hors service.
Je peins quand je suis malade. (!!!)
Je me console de cette révélation en me disant que
c’était pareil pour Van gogh, Munch, Bacon, j’en passe et des meilleurs. Je sais je suis gonflée dans les comparaisons, je prends « trop la confiance » !! Mais bon, ils étaient énormement malades ils ont donc produit d'énormes chefs d’œuvres.
Moi j'ai juste une trachéite...
La dernière fois que je me suis remise à peindre j’avais…une petite fracture ouverte de la jambe (les artistes ne devraient jamais faire de la moto) ; donc suite à cet accident j’ai peins sans m’arrêter pendant 13 mois.
Bon, pour une trachéite je pense être sûrement moins productive, mais il me semble que pour moi en peinture comme à moto, le plus dur c’est de démarrer…
je ne vais pas non plus espèrer être malade pour peindre, loin de moi cette idée, mais en y réfléchissant bien je crois deviner pourquoi tant d'artistes, et parmis les plus brillants se sont fait autant de mal.
Donc voilà le début de mon nouveau travail à savoir la première couche (encre et papiers), d’un paysage de grottes. J’en profite pour tester un nouveau support : bois sur châssis…à suivre.
Prof d'arts plastiques le jour, peintre le soir...
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