J'ai essayé de peindre, entre deux éternuements... oui , j'ai encore la créve!!!
Honnêtement ça me saôule!!! je n'arrive à rien, je recommence sans cesse, et le résultat ne me plaît pas du tout. Mais ça fait aussi partie du travail de peinture: être confronté à la résistance. Alors je vais me coucher, essayer de dormir, et demain sera un autre jour!!!
il faut juste prendre un peu de recul, de temps en temps...
Le travail tel que je le pratique, sur la toile, nécessite une grande part d'attente. Lorsque je dépose l'encre, sur les papiers, j'aime que ceux-ci soient bien imbibés et secs, avant de passer à la suite. C'est important car j'utilise des papiers de réccupération. Ils sont fragiles et boulochent vite à l'humidité.
Je suis plutôt du genre impatiente et donc en attendant j'ai occupé mes mains et mon esprit en dessinant. De temps en temps, j'ai besoin, aussi, de retourner à la richesses simple d'un support blanc et d'un crayon.
A priori cette grande toile dont je viens de finir l'esquisse sera une Amazone. Je suis sûre que l'allusion fera sourire tous ceux qui me connaissent dans la vraie vie...en parlant de vraie vie, il faut que je parte j'ai RDV avec ma banquière...
à bientôt!!!
Voilà, ça y est, je suis en vacances. ( !!!)
Je vais donc pouvoir peindre tranquillement, sans surveiller la montre, sans pester contre le temps, sans penser au réveil difficile du lendemain matin.
Donc j’ai démarré une série de 4 petites toiles (10X10 cm).
Une amie a trouvé intéressant ma façon de « creuser » la toile. Pas au sens propre bien sûr, juste en épaississant la surface de l’image. En jouant sur les superpositions, le devant et le derrière, le dessus et le dessous.
Aussi, je fais l’essais d’une structure en carton qui va me permettre plus de décalage encore entre les différents niveaux de lecture. C’est un peu ce que j’avais tenté avec ma toile « origines » qui est constituée d’une structure en papier journal froissé. "Origines".40X40cm.
L’idée, c’est que le spectateur soit obligé, visuellement, de rentrer encore davantage dans mon univers. D’emprunter le couloir, de passer le seuil. L’œil devra faire un effort, passé le « repoussoir », pour s’immiscer dans la vie privée de la toile. Tout ceci a presque une vertu intime, soutenue par les morceaux de dentelle que j’ai soigneusement collées, au bon endroit, là où l’œil s’attarde.
Pour accentuer cette notion de passage, cette idée de « chercher » à voir, j’ai choisi de travailler sur le thème de la fenêtre de ce qui se voit derrière, de l’intérieur et de l’extérieur.
Si tout ça fonctionne je m'attaquerai ensuite à un grand format sur ce thême. finallement, une fenétre ou une grotte, c'est assez proche...
Bon, il semblerait d'après des sources bien renseignées que MA GRAND MERE LIT MON BLOG !!!!!:( un truc de OUF).
Donc, à partir de maintenant je vais être trés sage!!! Enfin, je vais essayer.
T'inquiète mamie TOUT VA BIEN!!!!
Aujourd’hui j’étais en stage : un truc super important spécial profs d’arts plastiques.
Nous avons refait le monde, nous avons rêvé, nous avons échangé des impressions, des émotions, et surtout nous nous sommes inquiétés ensemble.
Je sais, des profs qui s’inquiètent c’est loin d’être nouveau !!!! Je sais je sais…
Sauf que là, nous commençons à avoir de faux airs de dinosaures fatigués. Et quand on a la trentaine, ça craint !!!
Imaginez, dans cette société qui se construit, à l’heure du tout uniforme, du tout impersonnel, du tout efficace, imaginez comme on peut se sentir insignifiant quand on est profs de pâte à modeler. C’est pinceaux et couleurs, face aux bulldozers de la mondialisation.
Nous travaillons sur des valeurs dont tout le monde se fou.
Pourtant, dans ce travail qui est le mien quand je ne peins pas, je vois jour après jour des enfants qui ont besoin de nous. Ceux qui sont en marge, ceux dont personne ne veut, ceux qui ont du mal à écrire, du mal à parler, du mal à rejoindre le moule imposé de la masse. Que reste-il à ces gosses aujourd’hui pour crier ? Pour dire NON ? Pour montrer qui ils sont ? Pour Être tout simplement ?
Il ne reste pas grand-chose malheureusement. On nous a dirigé bêtement vers un tout unique qui gomme la diversité, qui mouline les individualités, qui cache les singularités en les stigmatisant comme des défauts grossiers.
Aujourd’hui nous avons parlé de l’avenir, des métiers d’art, des artisans qui font des trucs sublimes et qui disparaissent. Nous avons évoqué le design, la peinture, la sculpture, la mode, la décoration d’intérieur, l’histoire de l’art, les céramistes, les confectionneurs de fleurs en papier… Tous, nous sommes les derniers dinosaures… mais que valons nous face au Made in China…rien, nous ne sommes rien.
Et un jour prochain, peut-être, nous nous retournerons et nous dirons, c’était qui, déjà Léonard de Vinci. Oubliant par la même occasion, qu’à l’aube de nous même, au début de la civilisation, la première chose qu’a voulu faire l’homme, avant d’écrire ou de compter, c’est laisser une trace, un dessin, reconnaissable à travers les âges. Quelle trace laissons nous ? Aujourd’hui ? À part une planète dégueulasse ?
Prof d'arts plastiques le jour, peintre le soir...
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